Amélie a jasé avec Carolane Perreault, propriétaire et fondatrice du café Mucho Mucho, qui a pignon sur le boulevard Rosemont.
Quelle est l’histoire derrière le Mucho Mucho ?
C’est un projet que j’avais depuis longtemps. Pas nécessairement un café, mais je voulais me lancer dans le domaine de la cuisine. Quand j’ai fini le secondaire, ma mère m’a dit : « Fais pas ça, ça n’a pas de sens, c’est trop difficile le milieu de la cuisine. ». Alors j’ai travaillé en psychiatrie pendant 4 ans, et je ne trippais pas plus que ça. J’ai rencontré mon chum qui, lui aussi, était intéressé [par la restauration]. Puis il m’a dit : « Il me semble qu’un petit café ce serait cool. »
Je me suis rendue jusqu’à ce que je sois vraiment plus capable de ma job, j’ai appelé mon chum en pleurant, j’étais tannée, je voulais qu’on fasse quelque chose. Il m’a dit : « Ok, c’est beau, on se lance. » Le lendemain matin j’ai donné ma démission à l’hôpital, je me suis inscrite dans un cours de lancement d’entreprise, et c’est là que c’est parti. J’ai rencontré Alex [Sereno] qui m’a vraiment motivée à me lancer dans le café.
Pourquoi le nom Mucho Mucho ?
C’est une expression que j’utilisais souvent avec mon chum, avec mes amis ou quand j’avais faim : « J’ai mucho mucho faim ! » Je disais ça en niaisait, et quand j’ai décidé d’ouvrir le café, je trouvais que ce serait mignon Mucho Mucho, et je pense que c’est un nom qui reste beaucoup en tête aussi.
Un must sur le menu ?
Ce serait le moka. On utilise vraiment des pastilles de chocolat, alors ça change le goût, et j’ai des super bons commentaires sur le moka ou le chocolat chaud. C’est un café à l’image de ce que j’aime, et les clients reviennent pour ça.
Quelles sont les valeurs de l’entreprise ?
Je dirais que c’est vraiment le contact avec le client qui est priorisé beaucoup. Quand j’engage mes employés j’essaye tout le temps d’aller chercher du monde qui ont le sourire facile, capables de rejoindre le monde, pour que quand les gens viennent, ils se sentent bien, ils se fassent bien servir. J’ai quand même étudié en travail social ! J’ai quand même des valeurs humaines.
Comment décrirais-tu la clientèle ?
Ma clientèle, c’est vraiment vaste. Surtout sur Rosemont… Je pense que c’est vraiment du bouche à oreille que j’ai bâti ma clientèle. J’ai autant d’étudiants, que de familles, que de personnes âgées, alors c’est difficile de mettre le doigt sur une clientèle en particulier.
Quel est ton café préféré ?
J’aime beaucoup le cortado. Je trouve que ça goûte le café sans que ce soit trop fort. C’est pas mal ça que je bois à tous les jours ! De l’espresso aussi, mais je dirais que c’est plus quand j’ai mal à la tête !
Et ton meilleur moment pour l’apprécier ?
Je pense que c’est quand je suis avec un ami, ou avec mon chum, et qu’on a le temps de jaser. Ça se fait à toute heure de la journée, mais je crois que c’est peut-être mieux le matin ou en début d’après-midi.
Instagram ou Facebook, et pourquoi ?
Bonne question ! Je ne connaissais pas Instagram avant d’ouvrir un café, parce que j’utilisais pas vraiment les réseaux sociaux. Mais là, je n’ai pas le choix, et je dirais même que je préfère Instagram. Je trouve qu’il y a plus de vrai contenu qui passe que sur Facebook. Et c’est rapide, tu vois tout d’un coup.
As-tu réalisé un rêve en ouvrant le Mucho Mucho ?
Oui, c’est certain. C’est quelque chose que j’avais en tête depuis longtemps. Honnêtement, je ne pensais tellement pas le faire un jour, mais je crois qu’il a fallu que je me retrouve à un endroit où je n’étais pas bien pour finalement le faire. C’est beaucoup de travail, beaucoup d’heures, beaucoup d’investissement, mais il n’y a jamais rien qui soit autant venu me chercher. Juste d’avoir des employés, c’est un défi. Tout est un défi pour moi. C’est sûr que c’est le plus gros projet de ma vie.
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