Le café Chez Eugène vient tout juste d’ouvrir, rue Champlain, à quelques mètres au Sud de Sainte-Catherine. Nous en avons profité pour aller leur poser quelques questions, pour en apprendre davantage sur cette fratrie et leur commerce, évidemment, un café à la main.
Quelle est l’histoire derrière l’ouverture de votre café, Chez Eugène ?
Étant des enfants de la restauration, – nos parents ont eu un restaurant pendant plus d’une vingtaine d’année – nous avons grandi là-dedans, c’était un projet qui a muri pendant une dizaine d’année, nous avions envie de revenir à nos premiers amours, et c’était une question de «timing» après tout. Mon frère est venu me voir avec ce projet-là, et effectivement, le «timing» était là.
Pourquoi le choix du nom «Chez Eugène» ?
Eugène, c’est notre grand-père paternel. Il était un homme très taciturne, toujours dans sa bulle mais qui, avec quelques verres de vin, aimait recevoir, être entouré de ses proches. Il a vraiment inculqué ça à mon père. Mes parents ont eu un resto, certes, mais recevaient des amis à souper la semaine. C’était toujours la grosse affaire, et encore, mon père a 80 ans et organise toujours ses partys de fête. Il en a organisé un pour ses 75 ans et c’était la totale. Eugène, c’était donc vraiment un clin d’œil à l’art de recevoir. Mon frère et moi sommes définitivement comme ça, alors on voulait que le café, ce soit ça, que les gens viennent au café comme si on venait jaser chez un ami.
Un Must sur le menu ?
Au niveau du menu café, moi assurément le latte, même si une cliente m’a dit que c’était un sacrilège que de mettre du lait dans un café. Au niveau des plats, je ne saurais choisir, on a une si belle variété. Des sandwiches, mais aussi des plats chauds. Par exemple, en ce moment, on a le saumon frais, qui est servi sur une tombée de poireaux crémés. C’est décadent, mais on ne se sent pas coupable. L’offre alimentaire est vraiment de qualité, même les sandwiches sont vraiment délicieux.
Quelles sont les valeurs de l’entreprise ?
La famille. Ça demeure, les toiles dans le café le démontrent. Des artistes passaient et nous proposaient d’exposer des toiles pour la décoration du café, ce n’est vraiment pas ce qu’on recherchait, les œuvres qui vont se retrouver chez nous doivent concerner ma famille.
Comment décririez-vous votre clientèle ?
Très éclectique, des comédiens, des étudiants, des gens d’affaires le matin, tous groupes d’âge confondus. Et c’est parfait. On n’a pas de clientèle ciblée et on ne veut pas qu’il y ait des gens « pas assez cool », on veut vraiment que les gens viennent comme si c’était chez un ami.
Vos boissons favorites et le moment pour l’apprécier ?
Stéphanie : le latte, le matin et en après-midi.
Jean-François : l’espresso court juste avant le « rush » du midi, pour se donner un petit « boost » et vers deux ou trois heures.
Êtes-vous plus Facebook ou Instagram ?
Stéphanie : Bien honnêtement, j’ai fait ma deuxième publication Instagram hier. J’étais plus Facebook sans être très active. Nous sommes très « face à face », nous sommes de la vieille école.
Jean-François : Après 20 ans dans le public, je suis encore dans le contact humain. Je suis très peu réseaux sociaux et je demeure « old school ».
…
Je me suis gardé de leur poser la dernière question que j’avais sur ma liste, car la réponse était bien trop évidente et qu’elle avait été ressentie dans toutes les questions précédentes, répondues avec des yeux pétillants. Pas besoin de poser cette question à laquelle on connaissait évidemment la réponse, après à peine 10 minutes de rencontre. « Réalisez-vous un rêve avec l’ouverture de Chez Eugène ? » Bien sûr que oui.
